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Chiffre

183 000 travailleurs frontaliers dans le Grand Est

C’est le nombre de travailleurs frontaliers dans la région en 2019, soit 8,9 % des actifs résidant dans le Grand Est ! Ce chiffre est tiré d’une enquête de l’Insee Grand Est, parue la semaine dernière, «En vingt ans, des travailleurs frontaliers plus nombreux et plus qualifiés». 



(c) Adobe Stock
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87 000 exercent au Luxembourg, 48 000 en Allemagne, près de 40 000 en Suisse et seulement 8 000 en Belgique. Le nombre de ces frontaliers augmente globalement de 39 % entre 1999 et 2019. Cette hausse est très forte vers le Luxembourg et vers la Belgique, respectivement de + 140 % et de + 82 %.

Elle est moindre vers la Suisse, + 22 %. À l’opposé, le flux de frontaliers vers l’Allemagne baisse de 17 %. L’enquête s’intéresse à la qualification de ces travailleurs frontaliers. En vingt ans, le nombre de frontaliers exerçant une profession très qualifiée (notamment ingénieurs et cadres, enseignants, médecins, personnel de recherche) a tout simplement triplé. Leur nombre est passé à près de 30 000 en 2019. Les frontaliers travaillant au Luxembourg représentent plus de la moitié de la hausse (+ 11 400 personnes) suivis par ceux qui ont un emploi en Suisse et en Allemagne (+ 5 700 et + 3 100). Près de la moitié des frontaliers exerçant un métier très qualifié travaillent au Luxembourg (48 %) attirés par des salaires nettement plus élevés qu’en France notamment dans les métiers de la finance et des assurances. Ils sont 27 % à travailler en Suisse et 23 % en Allemagne mais seulement 2 % en Belgique. Quatre professions concentrent 60 % de la progression du nombre de frontaliers dans les familles professionnelles très qualifiées : les cadres des services administratifs, les comptables et financiers, les personnels d’études et de recherche, les ingénieurs et cadre techniques de l’industrie et les ingénieurs informatiques. Si la croissance est bien présente chez les professions fortement qualifiées, elle est beaucoup moins forte pour les employés peu qualifiés (7 500 personnes de plus sur vingt ans). Les ouvriers non qualifiés ont, eux, vu leur proportion diminuer de près d’un quart.