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Bâtiment : la Capeb 54 de plus en plus inquiète

À l’occasion de son assemblée générale et la présentation de ses nouveaux locaux de Maxéville le 15 septembre, la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) de Meurthe-et-Moselle a pointé du doigt la volonté du gouvernement de supprimer la TVA à 10 % sur l’entretien des logements. Une suppression aux conséquences tout simplement dramatiques...

La Capeb de Meurthe-et-Moselle monte au créneau face à la possibilité évoquée de la suppression de la TVA à 10 % sur l’entretien des logements.
La Capeb de Meurthe-et-Moselle monte au créneau face à la possibilité évoquée de la suppression de la TVA à 10 % sur l’entretien des logements.

«Si le gouvernement valide la suppression de la TVA à 10 % sur l’entretien des logements, nous sommes à l’aube d’une mini catastrophe économique.» Constat inquiétant établi par Lénaïc Rauch, le président de la Capeb de Meurthe-et-Moselle, le 15 septembre à l’occasion de l’assemblée générale de la confédération dans ses nouveaux locaux de Maxéville. 

«Nous allons dès maintenant mettre en garde les parlementaires du département des conséquences d’une telle décision.» Lobbying en vue donc dans les prochains jours. À la fin du mois de juillet, l’inspection générale des finances a préconisé cette suppression de la TVA à 10 % pour les travaux d’entretien et d’amélioration des logements de plus de deux ans. «Le gouvernement va tout simplement se tirer une balle dans le pied et cela va à contresens de ses ambitions en matière de rénovation énergétique», continue le président de la Capeb 54.


En phase de décroissance

«La TVA à taux réduit bénéficie avant tout aux ménages et apparaît d’autant plus nécessaire pour préserver le pouvoir d’achat des Français qui est particulièrement mis à mal pendant cette période inflationniste. Sa suppression entraînerait tout simplement leur désengagement dans des travaux de rénovation.» Surtout qu’aujourd’hui, à en croire les chiffres de la CERC Grand Est (l’Observatoire régional de la filière construction), la situation est déjà plus que délicate dans la région avec une baisse de - 13 % des mises en chantier de logements et une baisse de - 27,8 % des permis de construire. 

«En Meurthe-et-Moselle, si nous sommes encore stables au niveau des mises en chantier avec un + 0,7 %, la baisse de - 38,5 % des autorisations de logements laissent présager une année 2024 plus que difficile.» Le logement neuf est plus que mis à mal. Si les travaux sur l’existant prennent la même direction, les conséquences pourraient être tout simplement dramatiques. «Le marché est aujourd’hui porté par l’habitat existant. Cela fait déjà plus d’un an que l’on voit les indicateurs virer au rouge. Nous sommes aujourd’hui entrés dans une véritable décroissance.» L’urgence apparaît de mise.