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3 questions à

Olivier Guillembet, banquier pour La Nef en Alsace-Lorraine

Un banquier itinérant qui va chez ses clients et non l’inverse, histoire d’appréhender leurs projets avant de parler finance. Depuis plus de trente ans, la coopérative bancaire éthique, La Nef affiche cette approche. Une quarantaine de projets sont ainsi suivis dans la région.

Qu’est-ce qui vous différencie d’un banquier «classique» ?

Je suis itinérant, c’est moi qui me déplace vers les porteurs de projets et mes clients afin d’appréhender leur activité et leur souhait de développement. L’approche se base d’abord sur des critères extra financiers, la notion d’argent vient après.

C’est-à-dire ?

Nous sommes une coopérative bancaire éthique. Ma mission première est de trouver des projets à impact écologique, social et culturel. Dans la région, La Nef suit une quarantaine de projets dont la moitié sont en Lorraine et l’autre en Alsace. Entre 2017 et 2022, La Nef a financé pour plus de 51 M€ de prêts dont plus de 19 M€ pour la seule année 2022. En Meurthe-et-Moselle, nous accompagnons notamment la SCIC Kèpos.

La Nef vient de lancer une campagne de mobilisation pour lever 30 M€ de fonds propres, dans quel objectif ?

    Nous avons changé d’échelle car les demandes sont importantes. Cette levée de fonds est indispensable pour que notre coopérative citoyenne puisse devenir indépendante de tout groupe bancaire et déployer notre dynamique itinérante et locale.